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Données 2007 de l’extraction instrumentale en France : résultats d’une enquête nationale auprès de l’ensemble des centres hospitalo-universitaires

Auteurs : Mangin M1, Ramanah R1, Aouar Z1, Courtois L1, Collin A1, Cossa S1, Martin A1, Maillet R1, Riethmuller D
Affiliations : 1Clinique universitaire de gynécologie-obstétrique, 2, place Saint-Jacques, 25030 Besançon cedex, France
Date 2010 Avril, Vol 39, Num 2, pp 121-132Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.jgyn.2010.01.002
Travail original
Résumé

ObjectifLes recommandations pour la pratique clinique (RPC) du Collège national des gynécologues obstétriciens français concernant les extractions instrumentales sont parues en décembre 2008. C’est pour cette raison que nous avons souhaité faire un état des lieux des pratiques obstétricales de l’année 2007 et connaître la répartition géographique et le niveau d’utilisation de l’extraction instrumentale dans les différents CHU.Matériel et méthodesNous avons inclus dans notre étude tous les CHU de France métropolitaine et des DOM-TOM, ce qui représente 49 établissements. La période étudiée est l’année 2007, et a relevé outre le nombre d’extractions instrumentales et les types d’instruments utilisés par les obstétriciens, également le niveau de la maternité, le nombre de patientes et d’accouchements, le nombre de césariennes, le nombre d’accouchements par voie basse et enfin le nombre d’épisiotomies.RésultatsNous avons recueilli les données des 49 centres. La moyenne nationale des accouchements en CHU est de 2203 par an pour les niveaux I, 2060 pour les niveaux II et 2720 pour les niveaux III. Le taux d’extraction instrumentale est extrêmement variable d’un centre à l’autre allant de 5,3 à 34,1 % de l’ensemble des accouchements. Il en va de même pour le type d’instrument, avec des disparités géographiques très nettes même si la notion d’École n’est plus aussi prééminente car la plupart des centres utilisent aujourd’hui au moins deux instruments. À noter que les taux de césarienne varient entre 9 et 29,5 % (tous niveaux confondus) avec un taux moyen national pour les CHU de 20,7 %. Enfin, en ce qui concerne les épisiotomies, les taux moyens observés sont compris entre 3,6 et plus de 60 %.DiscussionCe travail a montré qu’il existait d’importantes variations d’utilisation des instruments dans les CHU et que les pratiques obstétricales en France sont loin d’être uniformes. On note en revanche que l’utilisation routinière de plus d’un instrument par centre est la situation majoritaire en 2007, ce qui n’était pas le cas il y a une ou deux décennies ; et le recours à la ventouse obstétricale s’est largement diffusé. Les trois types d’instruments ont des indications plus ou moins spécifiques, et la maîtrise de deux instruments paraît être une assurance pour gérer au mieux la multiplicité des situations obstétricales. Cette dualité minimale de formation à l’extraction instrumentale relève de la responsabilité des centres formateurs que sont les CHU. La publication récente des RPC devrait permettre d’uniformiser un peu plus les pratiques professionnelles pour les extractions instrumentales dans les années à venir.

Mot-clés auteurs
Recommandations pour la pratique clinique; Accouchement voie basse; Césarienne; Extraction instrumentale; Épisiotomie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Mangin M, Ramanah R, Aouar Z, Courtois L, Collin A, Cossa S, Martin A, Maillet R, Riethmuller D. Données 2007 de l’extraction instrumentale en France : résultats d’une enquête nationale auprès de l’ensemble des centres hospitalo-universitaires. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2010 Avr;39(2):121-132.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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