La place de l’hormonothérapie dans la stratégie thérapeutique du cancer de la prostate a évolué au cours du temps. Indiquée de façon indiscutable dans les cancers métastatiques et en cas d’envahissement ganglionnaire, elle est aussi utilisée dans les tumeurs localement avancées et à haut risque, combinée à la radiothérapie, mais les modalités d’association (néoadjuvante, concomitante et/ou adjuvante) restent à discuter au cas par cas en fonction du stade de la tumeur et du niveau de risque représenté essentiellement par le score de Gleason, la valeur et la cinétique du PSA. L’hormonothérapie est aussi indiquée en cas de récidive biologique de type systémique, notamment quand le temps de doublement du PSA est inférieur à 12 mois. Elle repose le plus souvent sur l’utilisation des analogues de la GnRH auxquels sont associés en début de traitement des anti-androgènes de façon à obtenir un blocage androgénique complet. Enfin, l’orientation se fait progressivement vers des traitements intermittents qui ont récemment montré la preuve de leur efficacité à condition de respecter des conditions de prescription et de suivi rigoureuses.