Depuis longtemps, les effets indésirables de la corticothérapie ont incité à une politique de minimisation ou de sevrage des corticoïdes en transplantation rénale. Cependant, jusque dans les années 1990, l’arrêt de la corticothérapie était associé à une augmentation de l’incidence du rejet aigu et certaines études indiquaient un risque significatif de perte de greffon. Avec l’arrivée de nouvelles molécules immunosuppressives (tacrolimus, mycophénolate, inhibiteurs de mTOR), la minimisation de la corticothérapie a été reconsidérée. Les études récentes ont montré que ces nouveaux immunosuppresseurs rendaient possible un sevrage « tardif » (3 mois après la greffe) de la corticothérapie sans accroître le risque de rejet aigu ou de perte de greffon à moyen terme. Certains essais ont pu mettre en évidence une amélioration des facteurs de risque cardiovasculaire et une diminution de l’incidence des infections et de l’ostéoporose. L’impact sur la survie du patient devra être confirmé par les études de suivi à long terme.