ObjectifsApprécier et analyser les différentes capacités matérielles et humaines de prise en charge disponibles pour l’éradication définitive.Patientes et méthodesDe janvier 2001 à décembre 2005, un recensement national de fistules urogénitales obstétricales a été fait à partir de registres de soins des hôpitaux. Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive prenant en compte l’âge, la situation de la formation sanitaire par rapport à la patiente, la qualité du personnel chargé de la prise charge, le type de fistule obstétricale, les modes d’accouchement et l’incidence financière de la réparation ; l’ aspect clinique de la fistule et le profil psycho-affectif des patientes n’ont pas été étudiés ; l’objet, la confidentialité sur le contenu du dépouillement manuel des registres et les résultats attendus ont été clarifiés aux enquêtés.RésultatsCent soixante-trois cas de fistules obstétricales ont été étudiés ; l’âge moyen des patientes était de 21 ans (extrêmes 15 et 45 ans). Quarante-quatre formations sanitaires comprenant 93 services de soins ont été visités. Les formations sanitaires ont été notées distantes et éloignées des patientes dans le nord du pays. Quatre formations sanitaires reconnues aptes à prendre efficacement, la fistule obstétricale ont été localisées dans le sud ; huit cent quarante (840) agents de la santé ont été interrogés et quatre cent soixante-sept (467), soit 55,60 %, ont déclaré pouvoir poser le diagnostic de la fistule obstétricale. Quatre praticiens au plus ont été reconnus formés et compétents pour la prise en charge de la fistule obstétricale. Le matériel opératoire de la fistule obstétricale a été inexistant dans 40 formations sanitaires, soit 90,90 %.ConclusionLa fistule obstétricale est fréquente dans nos régions et constitue un problème de santé publique car, invalidante chez la jeune femme en pleine activité socioéconomique.Elle constitue en outre, un frein pour la reproduction de l’espèce humaine.