ObjectifsÉvaluer l’intérêt d’une technique d’analgésie locorégionale sur l’incidence des troubles cognitifs postopératoires (TCPO) après chirurgie pour fracture de l’extrémité supérieure du fémur, chez des patients âgés.Patients et méthodesÂge supérieur ou égal à 65 ans ; groupe NKT (anesthésie à objectif de concentration avec propofol et rémifentanil, dose de charge de morphine 0,1 mg/kg en fin d’intervention), groupe KT (bloc iliofascial, cathéter préopératoire puis même protocole d’anesthésie générale, sans dose de charge de morphine). Le protocole antalgique systémique était identique : paracétamol, tramadol et, si échelle verbale simple (EVS) supérieure ou égale à 2, morphine sous-cutanée (0,1 mg/kg). L’apparition de TCPO (diminution du score de Mini Mental Status Exam [MMSE] supérieure ou égale à 2) était recherchée pendant 48 heures. La quantité totale de morphinique, les scores de douleur et les effets indésirables étaient relevés.RésultatsSoixante-cinq patients inclus (34 dans le groupe NKT, 31 dans le groupe KT). Les scores de MMSE étaient plus élevés à j1 et j2 dans le groupe KT (p = 0,01 et 0,0004, respectivement). À j2, les patients du groupe KT présentaient moins de TCPO (6 % vs 41 %,p = 0,001) et avaient des scores de douleur plus faibles (p = 0,03). La consommation de rémifentanil était inférieure dans le groupe KT (0,43 ± 0,18 mg vs 0,61 ± 0,25 mg,p = 0,002). La quantité totale de morphine reçue (incluant la dose de charge du groupe NKT) était inférieure dans le groupe KT (7 [5–17] mg vs 0 [0–5] mg,p < 10−6).ConclusionL’analgésie postopératoire par cathéter iliofascial pourrait permettre de réduire les TCPO après chirurgie de l’extrémité supérieure du fémur chez les patients âgés.Type d’étudeÉtude prospective, observationnelle.