Il y a une confusion totale entre les syndromes et pseudosyndromes de Demons et Meigs. Une plus grande précision dans les publications est devenue urgente. Nous avons analysé 297 observations recueillies dans la littérature de 1904 à 2004. Il convient d’inclure sous le nom de syndrome de Demons, comme il le fit lui-même, toutes les tumeurs bénignes de l’appareil génital de la femme, associées à un épanchement thoracique et/ou abdominal ; de réserver la dénomination de syndrome de Demons Meigs uniquement au cas où la tumeur est un fibrothécome de l’ovaire ou une tumeur de la granulosa ; d’inclure, sous le nom de pseudosyndrome de Demons, toutes les autres affections bénignes, non tumorales, du tractus génital de la femme. Les tumeurs malignes, avec ou sans cellules néoplasiques dans les épanchements ne sont pas des pseudosyndromes ni de Demons ni de Meigs, mais des lésions néoplasiques authentiques. Il faut éviter une définition trop laxiste des pseudosyndromes qui risque de les transformer en « fourre-tout ». Par ailleurs, on peut dire 100 ans après que le diagnostic n’est pas plus précoce ; les tumeurs bilatérales ne sont pas exceptionnelles et que les mécanismes de la genèse des épanchements restent mystérieux, mais que le traitement s’est enrichi de la cœliochirurgie.