ObjectifsL’induction de l’ovulation, bien que largement pratiquée, est un des traitements de l’infertilité pour lequel on manque le plus de données. L’objectif de cette étude prospective observationnelle était de décrire les pratiques médicales et d’identifier les facteurs prédictifs de succès de la stimulation ovarienne par FSH recombinante (r-hFSH) réalisée à l’aide d’un stylo-injecteur.Patientes et méthodesLors de la prescription d’une stimulation suivie de rapports programmés (RP) ou d’une insémination artificielle (IAC) avec un sperme du conjoint normal, 370 gynécologues ont envoyé successivement de janvier à novembre 2005, pour un maximum de six patientes (1398 patientes au total), une fiche concernant le bilan réalisé avant stimulation (n = 1340), puis une fiche de monitorage du cycle stimulé (n = 1227) et en cas de grossesse, une fiche de suivi (n = 254) à 12 semaines d’aménorrhée. La patiente devait compléter un autoquestionnaire sur l’utilisation du stylo (n = 1044).RésultatsSoixante-dix pour cent des gynécologues participants exerçaient exclusivement en libéral. L’âge moyen des patientes était de 31,9 ± 4,8 ans. Concernant le bilan réalisé avant stimulation, 9 % des patientes n’ont pas eu d’exploration tubaire. Bien que ce fût une première stimulation dans 52 % des cas, 91 % des patientes ont trouvé le stylo facile d’utilisation. La durée moyenne d’administration de la r-hFSH était de 8,8 ± 3,7 jours et la dose quotidienne moyenne de 75,4 ± 29,4 UI. Un monitorage échographique et hormonal a été réalisé pour 88 % des patientes. Le taux d’annulation des cycles était de 11 %. Le déclenchement a été effectué au 13e ± trois jours du cycle. Une IAC a été programmée chez 60 % des patientes et un RP chez 40 %. Les taux de grossesse débutante, évolutive et multiple étaient, respectivement, de 22,7, 18 et 16 % (grossesse gémellaire 14 % ; grossesse triple ou plus 2 %). Trois facteurs pronostiques sont indépendamment associés à l’obtention d’une grossesse évolutive : l’âge < 35 ans, les antécédents de grossesse initiée par traitement et l’existence de troubles de l’ovulation.Discussion et conclusionCet observatoire de la stimulation ovarienne hors FIV a permis de décrire les pratiques de gynécologues : bilan réalisé avant stimulation, doses de FSH utilisées, monitorage hormonoéchographique et a mis en évidence trois facteurs prédictifs de succès : l’âge, les antécédents de grossesse obtenue par traitement et les troubles de l’ovulation.