L’interruption ou le refus de la prise en charge thérapeutique par le praticien est une des décisions les plus difficiles à prendre. Elle ne peut être prise que sur des arguments biologiques solides qui lui permettront d’argumenter du peu de chances de réussite du couple dans leur projet parental et permettra de les orienter rapidement vers une alternative appropriée. Pour un nombre limité de cas les progrès diagnostiques permettent de conclure de manière rapide. Jusqu’à récemment, les microdélétions du chromosome Y étaient les seules anomalies génétiques connues pour engendrer un problème idiopathique de la spermatogenèse. De nouveaux gènes ont récemment été décrits qui permettent d’établir un diagnostic génétique précis. Nous n’allons pas proposer ici une liste exhaustive des cas d’infertilité masculine « désespérés » mais allons exposer quelques exemples d’exception pour lesquels une prise charge par FIV-ICSI ne semble pas appropriée. Comment réaliser l’annonce et accompagner le patient pour qu’il puisse accepter le diagnostic est un débat qui est loin d’être clos.