Le nombre de procédures d’ablation endocavitaire concernant la fibrillation atriale (FA) augmente régulièrement dans les pays industrialisés, alors que ces interventions restent longues et demeurent compliquées en cas de FA chronique. Les enjeux du futur sont doubles : réduire la durée de chaque procédure et améliorer le taux de succès pour les formes de FA les plus complexes, tout en garantissant le plus faible risque possible de complications opératoires. Certains progrès technologiques peuvent contribuer à atteindre ces objectifs. Les systèmes de navigation, de cartographie et de robotique intracardiaque existent déjà et font régulièrement l’objet d’améliorations. Ils facilitent le déplacement et le repositionnement des cathéters ainsi que la compréhension des circuits d’arythmies et le repérage des zones cibles pour l’ablation ; mais ils intègrent également des logiciels d’analyse des signaux endocavitaires qui favorisent l’identification des sites qui soutiennent les FA chroniques. On peut également imaginer que l’identification du substrat arythmogène des FA chroniques passe par l’imagerie cardiaque, notamment l’IRM, et l’intégration des images obtenues dans un système de cartographie 3D. Enfin, plusieurs sociétés ont investi en recherche et développement sur des cathéters d’ablation qui permettent à la fois de réduire les temps de procédure et d’améliorer la qualité des lésions produites, notamment grâce à des cathéters « intelligents » qui permettent de mesurer le contact avec la paroi myocardique. Qu’il s’agisse de cathéters épousant la forme des ostia veineux ou utilisant d’autres sources d’énergie que la radiofréquence, des progrès technologiques sont toutefois nécessaires avant d’arriver à l’efficacité attendue.