La fibrillation atriale est l’arythmie la plus commune en pratique quotidienne. Son incidence augmente avec l’âge. Il est établi qu’il existe dans cette pathologie une auto-aggravation avec remodelage défavorable électrique, fonctionnel et structural du tissu atrial. Ce remodelage est en mesure d’augmenter la morbidité et la mortalité associée à la fibrillation atriale. Il est de plus en plus évident qu’un contrôle précoce du rythme cardiaque est en mesure de stopper ce remodelage délétère du muscle cardiaque. Plusieurs anti-arythmiques ont démontré leur efficacité pour la cardioversion de l’arythmie et le maintien du rythme sinusal. La stratégie thérapeutique dépend du degré de l’atteinte structurale.Les essais thérapeutiques et la sélection d’un traitement prennent en compte principalement la présence ou non des effets secondaires cardiaques des médications. Les anti-arythmiques de classe 1C sont des médications dont la sécurité et l’efficacité ont été démontrées chez les patients sans anomalie cardiaque sous jacente. Cet article a trait à l’intérêt du maintien du rythme sinusal à l’aide des arythmiques et à la stratégie pratique de cette approche pharmacologique.