Contrôler le rythme sinusal ou contrôler la fréquence ventriculaire sont les deux grandes options de prise en charge thérapeutique de la fibrillation atriale (FA). Si les données physiopathologiques (chronotropisme, rôle hémodynamique de la systole atriale, thrombogénèse) et épidémiologiques (morbimortalité) plaident pour un maintien du rythme sinusal, les résultats des études prospectives, principalement AFFIRM et RACE, n’ont pas démontré de supériorité d’une stratégie par rapport à l’autre. L’étude AF-CHF aboutit aux mêmes conclusions chez les patients insuffisants cardiaques. En pratique, ce sont les symptômes qui doivent avant tout guider les choix thérapeutiques. Dans une stratégie de contrôle du rythme sinusal, le traitement médicamenteux reste toujours le premier choix même si la place des techniques ablatives apparaît grandissante. Les algorithmes décisionnels publiés en 2006 par la société européenne de cardiologie doivent servir de référence, sans oublier que chaque patient reste un cas particulier nécessitant une optimisation individualisée du traitement.