Cessations anticipées d'activité des médecins généralistes libéraux dans les trois départements de l'ouest de la France. Quelle réalité ?
Auteurs : Delansorne F1, Buis H, Robino S, Tomas J, Huez JF, Fanello SCette étude a pour objectif de recenser et comprendre les cessations d’activité libérale de médecine générale en soins primaires, et d’appréhender leur rôle dans l’évolution de la démographie médicale actuelle. Elle concerne les cessations effectives dans trois départements de l’Ouest de la France de 2000 à 2005. Les données ont été recueillies auprès des conseils départementaux de l’ordre des médecins, puis par questionnaire auprès de 75 médecins (taux de participation 60 %). Elle révèle que seules 29 % des cessations sont des départs en retraite. Plus d’un médecin sur deux a poursuivi un exercice salarié, 18 % ont choisi une nouvelle installation libérale hors département. Les deux tiers exerçaient en zone rurale ou semi rurale. Moins de la moitié, 47 %, a eu un successeur. Les médecins ne cessent pas toute activité médicale : leur carrière est polymorphe et ils sont mobiles. Les raisons retrouvées sont majoritairement les contraintes de travail et la difficulté à concilier vie familiale et personnelle. Ils recherchent alors une activité libérale ou non, en soins primaires ou non, qui répondent à leur exigence de temps pour soi, de mobilité.