La tuberculose continue à représenter un problème de santé publique majeur dans le monde malgré la stratégie DOTS qui à pour ambition de détecter 70 % des nouveaux cas annuels et de traiter avec succès au moins 85 % de ceux-ci. Une des raisons de cet échec relatif tient à la difficulté d'obtenir un diagnostic suffisamment fiable et sensible de la tuberculose en particulier chez les sujets VIH+. L'avènement de nouveaux tests de diagnostic est une priorité de l'OMS pour son plan global de lutte contre la tuberculose 2006-2015. Les axes de recherche sont nombreux et variés: développement de tests immunologiques de détections d'antigènes ou d'anticorps, tests cutanés, tests respiratoires, améliorations des techniques de cultures en milieu solide ou liquide, alternatives à la culture, techniques de biologie moléculaire... Certaines de ces techniques sont marquées par une perspective assez lointaine et ne seront certainement jamais utilisées en routine. D'autres par contre, mériteraient d'être rapidement généralisées en particulier l'optimisation de l'examen direct au moyen des nouveaux microscopes à fluorescence. De solides espoirs reposent également sur l'apparition de techniques de détection immunoenzymatique à partir des urines. Quoiqu'il en soit, l'utilisation de ces nouveaux tests pour le diagnostic de la tuberculose ne pourra se faire qu'après des essais cliniques conduits et contrôlés dans les pays ou ils seront le plus utiles à savoir les pays à ressources limitées et de forte endémie, dans les conditions réelles de leur utilisation.