IntroductionLa prise en charge de l’anémie des patients atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC) représente un enjeu médicoéconomique important de par la fréquence de cette pathologie et le coût des agents stimulant l’érythropoïèse (ASE). L’objectif de ce travail était d’identifier les déterminants des coûts associés à ces traitements pour déterminer, à efficacité comparable, l’ASE le plus efficient.Matériel et méthodesUne recherche bibliographique par interrogation de la base de données Medline a été réalisée.RésultatsParmi les coûts médicaux directs, cinq études ont montré que l’acquisition de l’époétine alfa (EA) par rapport à la darbepoetin alfa (DA) était moins onéreuse. Concernant les coûts liés à la voie d’administration, l’injection sous-cutanée (SC) des époétines permettrait une économie du fait d’une diminution des doses par rapport à la voie intraveineuse (IV). Le passage de l’EA en SC à la DA en IV, chez les patients hémodialysés, était associé à une réduction du nombre d’injections et à un coût de traitement inférieur par DA que par EA. Les coûts liés aux schémas d’administration, notamment ceux liés aux temps infirmier, médical et pharmaceutique, étaient faibles au regard de ceux liés à l’acquisition de l’ASE. Enfin, les coûts liés au suivi thérapeutique et à la prise en charge des effets indésirables des ASE étaient similaires entre l’EA et la DA.ConclusionLes coûts liés aux prix d’acquisition de l’ASE, négociés par la structure de soins, représentent la part la plus importante des coûts médicaux directs.