ObjectifDéfinir la place de l’anesthésie locorégionale (ALR) dans la prise en charge des plaies de la face dans un service d’accueil des urgences (SAU).Type d’étudeÉtude prospective observationnelle réalisée dans le SAU d’un centre hospitalier régional.Patients et méthodesDeux cent quarante-six patients successifs présentant une ou plusieurs plaies de la face ont été inclus du 1er août 2004 au 31 décembre 2004. Les données concernant le patient, l’opérateur, la plaie (évaluée par le nombre de points de suture), la méthode anesthésique (ALR, anesthésie locale [AL] ou pas d’anesthésie), la méthode de réparation cutanée, la durée de l’intervention, le confort de l’opérateur (échelle verbale numérique [EVN] de zéro à dix) et la douleur ressentie par le patient (échelle visuelle analogique [EVA] de 0 à 10) aux différents stades de la prise en charge ont été recueillies.RésultatsPar rapport à l’AL, l’ALR de la face a diminué le nombre de ponctions (1,36 vs 4,38 ponctions,p < 0,001) et la quantité injectée d’anesthésique local (2,8 ml vs 5,3 ml,p < 0,01) pour les plaies nécessitant plus de dix points de sutures. Elle a amélioré le confort de l’opérateur (EVN 10 [8–10] vs 8 [6,75–10], (p < 0,01)). Son efficacité pendant la réparation cutanée a été équivalente à celle de l’AL par infiltration EVA = 0 (0–1) versus 0 (0–1).ConclusionQuand l’ALR de la face est réalisable, elle est plus performante que l’AL pour le traitement des plaies du visage.