ObjectifsÉvaluer l’efficacité analgésique du bloc sciatique en médecine préhospitalière lors des traumatismes graves de la jambe ou du pied.Patients et méthodesÉtude rétrospective, monocentrique portant sur la période 1998–2008.RésultatsVingt-trois blocs sciatiques ont été colligés, cinq par voie haute et 18 par voie basse (poplitée latérale) dont 14 sans neurostimulateur. La décroissance de la douleur évaluée par EVS à T0 (avant bloc), T1 (dix minutes après bloc) et T2 (arrivée aux urgences), s’est révélée significative, quels que soient les intervalles de mesure (T0–T1, T0–T2, T1–T2), les voies d’abord utilisées et les anesthésiques locaux administrés. L’installation de l’analgésie a été plus rapide lors des approches du nerf sciatique par voie haute et lors de l’utilisation d’un neurostimulateur. Un seul échec analgésique a été observé lors de la réalisation d’un bloc sciatique par voie poplitée latérale sans neurostimulateur. Aucune complication n’a été rapportée.ConclusionLe bloc sciatique réalisé en situation préhospitalière présente une efficacité analgésique significative qui pourrait mériter de plus vastes évaluations et une réflexion sur son introduction dans l’arsenal thérapeutique des médecins urgentistes.