ButL’utilisation des « codes couleurs » doit faciliter la communication entre les multiples protagonistes d’une césarienne en urgence et réduire le délai décision–naissance en cas de césarienne en extrême urgence. Cette étude a pour but d’évaluer l’incidence, le degré d’urgence et le délai décision–naissance des césariennes réalisées en extrême urgence ou « code rouge ».Patientes et méthodesSur une période de six mois, tous les cas de césariennes « code rouge » ont été revus indépendamment par quatre obstétriciens expérimentés, dont deux extérieurs au service. Pour chaque césarienne, ils devaient confirmer ou rejeter l’indication de « code rouge ». Le délai décision–naissance était noté.RésultatsTrente-huit césariennes « code rouge » ont été réalisées représentant 2,3 % des accouchements et 9,1 % des césariennes. Les indications de césarienne « code rouge » ont été confirmées dans 12 cas et rejetées dans 13 cas. Les avis étaient discordants dans les 13 autres cas. Le délai décision–naissance moyen était de 10,8 minutes.ConclusionL’utilisation des « codes couleurs » permet d’aboutir à un délai décision–naissance très court mais elle ne doit pas banaliser la procédure. Les indications doivent être limitées pour ne pas exposer la mère et l’enfant à des risques injustifiés.