Anticorps monoclonaux dans la sclérose en plaques.
Auteurs : Papeix C1, Lubetzki CLa sclérose en plaques est une maladie inflammatoire et démyélinisante du système nerveux central touchant les adultes jeunes. Plusieurs immunomodulateurs ont été testés depuis une décennie dans les formes rémittentes de la maladie (c'est-à-dire les formes évoluant par poussées). Récemment, un anticorps monoclonal, le natalizumab (Tysabri®), dirigé contre l'intégrine VLA-4 qui contrôle le passage transendothélial des effecteurs de l'immunité, a suscité beaucoup d'espoir compte tenu de son efficacité, mais l'immunosuppression qu'il engendre fait aussi courir le risque de complications infectieuses opportunistes, et la survenue de plusieurs cas de leucoencéphalite multifocale progressive a incité à restreindre son utilisation aux formes rémittentes graves. Cet exemple illustre la difficulté à laquelle les médecins sont confrontés: celle de l'évaluation du rapport bénéfice/risque de ces nouveaux biomédicaments efficaces, mais non dénués de risque, que sont les anticorps monoclonaux.