La stadification ganglionnaire des cancers du col utérin localement avancés constitue une information primordiale, tant sur le plan pronostique que sur le plan de la prise en charge thérapeutique. À l’heure actuelle, la technique de référence pour l’évaluation du statut ganglionnaire reste la lymphadénectomie chirurgicale. De nouvelles techniques d’imagerie ont été développées ces dernières années dans le but d’éviter la morbidité du curage, puisque le traitement repose sur une radiochimiothérapie concomitante (RCC). Ainsi, la tomographie d’émission à positrons couplée au scanner (TEP-scan) supplante aujourd’hui les examens de radiologie conventionnelle, améliorant nettement la spécificité et la sensibilité du diagnostic des ganglions métastatiques. Les auteurs s’accordent toutefois pour dire que sa pertinence reste significativement inférieure à celle du curage ganglionnaire, exposant les patientes au risque de sous-stadification. La lymphadénectomie para-aortique et pelvienne par voie cœlioscopique est aujourd’hui clairement validée, et ce, même s’il persiste des polémiques techniques concernant les voies d’abord à privilégier et l’étendue du curage à réaliser. La cœlioscopie présente l’avantage de réduire de façon significative la morbidité de la lymphadénectomie et de permettre également de débuter la RCC dans un délai convenable. L’impact sur la survie d’une stadification chirurgicale des patientes reste controversé, même si le bénéfice de prise en charge paraît rationnel. Les études publiées jusqu’à aujourd’hui sont des séries rétrospectives pour lesquelles les conclusions sont encourageantes mais seul un essai randomisé permettra de répondre à cette question.