ObjectifLa stérilisation tubaire tend à devenir une méthode de contraception employée par des patientes de plus en plus jeunes. Le regret d’un tel geste risque donc d’être plus fréquent. La déstérilisation par microchirurgie tubaire, même si elle est de moins en moins enseignée, est une technique fiable, dont nous présentons les résultats selon une technique qui permet de prendre en compte le temps d’exposition et le coefficient de guérison.Patientes et méthodeNous avons étudié les 42 dossiers de patientes opérées de 1990 à 1997. Toutes ont été incluses selon la même procédure, opérées selon la même technique. Les résultats ont été analysés selon la méthode biparamétrique de Guzick et les comparaisons faites par le test du Log-rank. Nous avons comparé les résultats selon l’âge des patientes, le délai entre stérilisation et déstérilisation, la technique de stérilisation (mécanique ou autre) et la durée de l’intervention (temps laparotomique).RésultatsL’espérance de grossesse, tous facteurs confondus, est de 80 % à 49 mois. Bien qu’aucune différence significative n’ait été observée pour les différents paramètres étudiés, il existe une tendance à de meilleurs résultats en cas de stérilisation mécanique et de durée d’intervention inférieure à 90 minutes.Discussion et conclusionLa reperméabilisation microchirurgicale après ligature est une technique fiable qui doit faire partie de l’arsenal thérapeutique à proposer aux patientes regrettant leur décision antérieure. La méthode d’analyse des résultats selon Guzick est encore peu utilisée, bien qu’elle semble plus pertinente pour exprimer des résultats de « guérison » (= grossesse) qu’une simple courbe de survie. La déstérilisation microchirurgicale peut être proposée à des patientes rigoureusement sélectionnées, même après 40 ans.