L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) est indiquée dans le cadre du traitement de nombreuses hémopathies. Cependant, environ un tiers des patients n’ont pas de donneur familial ou non apparenté HLA-compatible. Le sang placentaire (SP), riche en précurseurs hématopoïétiques naïfs sur le plan immunologique, représente ainsi une alternative en termes de source cellulaire et autorise, en outre, un plus grand nombre d’incompatibilités HLA. Les résultats encourageants chez l’enfant ont conduit au développement de l’allogreffe de SP chez l’adulte, initialement dans le cadre du traitement des hémopathies malignes (leucémies aiguës puis pathologies lymphoïdes), puis non malignes comme les aplasies médullaires idiopathiques. Le principal obstacle au développement de cette technique chez l’adulte est celui du faible nombre de cellules, induisant un retard à la reconstitution hématopoïétique au regard des sources conventionnelles de cellules et, par conséquent, de la majoration de la mortalité liée à la transplantation. Afin de rendre possible couramment ce type de greffe chez l’adulte, plusieurs stratégies sont envisagées, ayant pour objectif d’augmenter, de façon directe ou non, la cellularité du greffon. Les allogreffes associant deux unités de SP, les méthodes d’expansion cellulaire ainsi que l’administration intraosseuse du greffon seront abordées dans cette revue ainsi que les stratégies alternatives de greffe telles que l’utilisation d’un conditionnement non myéloablatif.