Points essentielsLa généralisation de la mesure de l’index de pression systolique (IPS) a permis de révéler une grande prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) chez la femme, avec dans certaines séries, une prévalence supérieure à celle des hommes. Cependant l’utilisation d’un même seuil d’IPS chez la femme et l’homme semble surestimer la prévalence de l’AOMI infraclinique chez la femme.Inversement, la présentation de l’AOMI clinique est plus souvent atypique chez la femme, responsable d’un diagnostic et d’une prise en charge plus tardive.La relation entre les facteurs de risque cardiovasculaire et l’AOMI est d’intensité semblable entre les deux sexes. À l’heure actuelle, il n’existe pas de preuve démontrant un lien entre l’AOMI et les différents événements hormonaux chez la femme.Malgré un lien épidémiologique favorable entre le traitement hormonal de la ménopause (THM) et la survenue de l’AOMI, les essais thérapeutiques n’ont pas démontré d’effet protecteur des THM contre la survenue de l’AOMI. Chez la femme artéritique, la poursuite du THM est déconseillée après revascularisation.À long terme, le pronostic local et fonctionnel apparaît plus sévère chez la femme, mais du moins en partie pour cause de survenue de la maladie à un âge plus tardif. Le pronostic cardiovasculaire général d’une femme touchée par l’AOMI semble aussi défavorable que chez l’homme.