Points essentielsL’augmentation du nombre de passagers et de la distance parcourue ont fait émerger la question des problèmes médicaux survenant à bord des avions.La pressurisation de la cabine entraîne hypoxie, hypobarie et réduction drastique d’hygrométrie responsables de l’essentiel des incidents survenant à bord.Les incidents médicaux au cours des voyages aériens sont estimés à 350 par jour dans le monde, soit une alerte pour 14 000 à 39 600 passagers.La moitié des incidents requiert un avis médical, obtenu à bord dans 69 % des cas, auprès d’un médecin (40 %), d’une infirmière (25 %) ou d’un « paramedic » (4 %) présent dans l’avion.Les problèmes digestifs sont de loin les premiers en cause (environ 25 %)devant les causes cardiaques (10 %) et neurologiques (10 %).Toutefois, les affections qui posent problème sont celles qui mettent en jeu le pronostic vital,en particulier l’arrêt cardiaque. Sa survenue est estimée à 1 000 cas par an dans le monde.Depuis 1992, les compagnies aériennes se sont progressivement équipées en défibrillateurs semi-automatiques. Le personnel de bord est formé à leur utilisation.Du matériel médical et une pharmacie sont aussi disponibles avec un niveau d’équipement qui augmente en fonction de la durée du vol et/ou du nombre de passagers.Les modalités d’intervention des personnels de santé à bord des avions ont été codifiées : sont exempts de responsabilité juridique les professionnels de santé intervenant comme « bon samaritain ».Pour limiter les risques, les recommandations sont de s’identifier, de faire traduire si besoin par le personnel navigant, d’obtenir le consentement du patient, de l’examiner, de tenir informé le patient, ses proches et les membres d’équipage, de contacter le sol, d’utiliser des traitements connus, d’envisager un déroutement et de rédiger une observation précise.