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Kératoacanthomes multiples éruptifs induits par le sorafénib

Auteurs : Jantzem H, Dupre-Goetghebeur D1, Spindler P2, Merrer J3
Affiliations : 1Service de dermatologie, CHU Morvan, 2, avenue Foch, 29609 Brest cedex, France2Laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologiques, CHU de Brest, 52, rue de Glasgow, 29200 Brest cedex, France3Service d’oncologie, clinique Pasteur, 32, rue Auguste-Kervern, 29200 Brest cedex, France
Date 2009 Décembre, Vol 136, Num 12, pp 894-897Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2009.09.010
Cas clinique
Résumé

IntroductionLe sorafénib est un médicament anticancéreux de type anti-angiogénique indiqué dans le traitement du cancer du rein métastatique et de l’hépatocarcinome. Ses effets indésirables cutanés sont particulièrement fréquents, à type d’éruption, de syndrome mains-pieds, d’alopécie, de prurit, de peau sèche et d’érythème. Nous rapportons un effet indésirable cutané peu décrit jusqu’à présent, la survenue de kératoacanthomes multiples éruptifs. À partir de la littérature sur les kératoacanthomes induits par des médicaments, nous discutons le mécanisme physiopathologique à l’origine de cette tumeur cutanée.ObservationUn homme de 64 ans recevait un traitement par sorafénib pour un carcinome rénal métastatique. Trois semaines après le début du traitement se développaient, sur le visage, les oreilles, les avant-bras et les cuisses, des nodules en forme de dôme creusés d’un cratère central kératosique, évocateurs de kératoacanthomes éruptifs. L’histologie confirmait ce diagnostic. La bonne efficacité du traitement anti-angiogénique et la gêne mineure occasionnée par ces lésions ont incité à poursuivre le sorafénib. Trois semaines après la fin du traitement, toutes les lésions avaient disparu et le patient avait retrouvé une peau saine.DiscussionL’étiopathogénie des kératoacanthomes éruptifs est encore imprécise, mais certains cas ont été associés à une altération de l’immunité, une exposition solaire, une exposition à des agents carcinogènes, une infection virale, une prédisposition génétique ou une radiothérapie. Peu de kératoacanthomes induits par des médicaments ont été décrits. Certains traitements immunosuppresseurs ont parfois été impliqués. D’un point de vue physiopathologique, le sorafénib pourrait posséder une activité immunosuppressive à l’origine du développement de lésions cutanées telles que les kératoacanthomes et les nævus éruptifs.

Mot-clés auteurs
Sorafénib; Kératoacanthomes éruptifs;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Jantzem H, Dupre-Goetghebeur D, Spindler P, Merrer J. Kératoacanthomes multiples éruptifs induits par le sorafénib. Ann Dermatol Venereol. 2009 Déc;136(12):894-897.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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