Objectif de l’étudeDéployer une démarche inductive de la gestion des risques en radiothérapie dans un centre régional de lutte contre le cancer et en déduire les actions nécessaires à la résolution des situations de criticité.MéthodesDeux départements de l’institution ont étroitement collaboré : celui de radiothérapie–radiophysique et celui de la qualité et de la gestion des risques, permettant la création d’un groupe de travail multiprofessionnel et pluridisciplinaire afin de faciliter le retour d’expérience. Une méthode d’analyse préliminaire des risques a été utilisée pour l’identification des dangers génériques, la cartographie des risques et la détermination des échelles de criticité. Cette méthode permettait d’évaluer et de hiérarchiser chaque évènement redouté. Il a été défini quatre échelles : l’échelle de gravité en cinq niveaux (G1 à G5), l’échelle de vraisemblance en cinq classes (V1 à V5), l’échelle d’effort définie sur quatre niveaux (E0 à E4) et l’échelle de criticité et ses trois classes : acceptable (criticité 1), tolérable sous contrôle (criticité 2) et inacceptable (criticité 3).RésultatsCinquante-sept situations dangereuses de niveau 1 correspondant à 78 scénarios de criticité 1 (24), 2 (44) et 3 (10) ont été identifiées dans le département de radiothérapie et ont justifié la mise en place de 28 actions de réduction des risques.ConclusionL’analyse des risques réalisée a offert un cadre original de réflexion collective pour les équipes soignantes et a contribué à modifier leur vision de la sécurité et de la radioprotection des patients. L’étude a permis de fournir une réponse pertinente aux demandes de la Haute autorité de santé et de l’Autorité de sûreté nucléaire en termes de gestion effective des risques en radiothérapie dans l’établissement ainsi qu’aux préoccupations quotidiennes des soignants.