Kystes hydatiques compliqués du poumon
Auteurs : Racil H1, Ben Amar J, El Filali Moulay R1, Ridene I2, Cheikrouhou S1, Zarrouk M1, Chaouch N1, Chabbou A1Introduction Le poumon représente chez l'adulte la deuxième localisation de l'hydatidose. Notre travail consiste à situer la fréquence des formes compliquées de l'hydatidose pulmonaire, à étudier leurs mécanismes physiopathologiques et à relever leurs particularités cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives. Méthodes Étude rétrospective de 52 cas d'hydatidose pulmonaire compliquée (HPC) sur une période de 10 ans (1998-2008). Résultats La fréquence de l'HPC est de 72,2 %. L'âge moyen de nos patients est de 34,6 ans. La rupture du kyste hydatique (KH) s'estfaite en intrabronchique dans la majorité des cas (86,5 %) et dans la cavité pleurale (9,6 % des cas). Les formes multiples représentent 17,3 %. Le diagnostic de l'HPC a été posé sur les données de l'examen clinique et de l'échographie thoracique dans la majorité des cas (71 %). Le scannerthoracique a été indiqué dans 28 % cas. La fibroscopie bronchique, pratiquée chez 64,5 % des malades, a été le seul examen ayant permis le diagnostic de KHP dans quatre cas, après examen anatomopathologique de la membrane hydatique qui a été complètement retirée dans deux cas. Le recours à la chirurgie a été nécessaire dans 44 cas (86,6 %) dont 25 kystectomie (56,8 %), 19 périkystectomie (43,2 %) et 8 résections parenchymateuses réglées (18,2 %). les récidives post-chirurgicales ont été notées chez 6,8 % des cas avec un décès deux après chirurgie d'une hydatidose embolique. Conclusion Malgré les mesures préventives de plus en plus rigoureuses dans les pays de forte endémie, notamment en Tunisie, l'HPC continue à engager le pronostic fonctionnel et vital de patients souvent jeunes, et à augmenter le coût de sa prise en charge.