Hypopituitarisme consécutif aux atteintes cérébrales: le traumatisme crânien et l'hémorragie sous-arachnoïdienne mis en cause.
Auteurs : Valdes-Socin H1, Vroonen L, Robe P, Martin D, Beckers ALa prévalence de l’hypopituitarisme est largement sous-estimée et son étiologie est souvent méconnue. Le traumatisme crânien et l’hémorragie sous-arachnoïdienne constituent actuellement des causes importantes d’hypopituitarisme acquis de l’adulte. Les traumatismes crâniens représentent un problème majeur de santé publique, avec une incidence annuelle de 300 cas par 100.000 habitants, soit en Belgique 30.000 patients par an. L’hémorragie sous-arachnoïdienne représente quant à elle six cas par 100.000 habitants aux USA et on l’estime à 600 nouveaux cas par an en Belgique. Dans l’hypopituitarisme secondaire aux traumatismes crâniens, 14 séries rétrospectives et prospectives identifient chez 1.077 patients un déficit en GH ou somatotrope (14% des patients), un déficit en ACTH ou corticotrope (14%), un déficit en LH/FSH ou gonadotrope (18%), un déficit en TSH ou thyréotrope (7%) et un déficit en ADH ou diabète insipide (4%). Dans l’hémorragie sous-arachnoïdienne trois séries rétrospectives totalisant 110 patients rendent compte d’un déficit en GH (25%), en ACTH (15%), gonadotrope -LH/FSH- (8,5 %), en TSH (6%) et d’un diabète insipide (4%); une seule étude prospective est disponible. Nous faisons le point sur ces données récentes et discutons du diagnostic et de la prise en charge de l’hypopituitarisme secondaire au traumatisme crânien et à l’hémorragie sous-arachnoïdienne.