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Adolescence, prise de toxiques et tentative de suicide par défenestration

Auteurs : de Pourtalès M1, Hazen C2, Cottencin O3, Consoli Silla M
Affiliations : 1Service de psychologie clinique et psychiatrie de liaison, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, F-75908 Paris Cedex 15, France2Faculté de médecine Paris Descartes, F-75006 Paris, France3Centre hospitalier universitaire de Lille, Université Lille 2, F-59037 Lille Cedex, France
Date 2010 Février, Vol 39, Num 2, pp 177-186Revue : La Presse médicaleType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2009.03.012
Mise au point
Résumé

Points essentielsLe suicide constitue en France la deuxième cause de décès chez les 15-24 ans,16 % de la mortalité juvénile étant imputable au suicide. Le taux des tentatives de suicide dans cette tranche d’âge est estimé à environ 40 000 cas annuels.La défenestration, ou plus globalement la précipitation, représente 6 % des suicides aboutis, cette modalité étant utilisée deux fois plus souvent chez les filles que chez les garçons.Les conséquences somatiques graves et les fréquentes séquelles d’une défenestration peuvent occuper longtemps le devant de la scène, au risque de banaliser la psychopathologie qui sous-tend un passage à l’acte aussi violent.Ces situations cliniques impliquent tout particulièrement une prise en charge multidisciplinaire comportant la participation précoce et active d’équipes de psychiatrie de liaison.Une défenestration peut survenir même en dehors de maladies psychiatriques avérées, telles que les troubles psychotiques et les troubles de l’humeur.Les quatre cas cliniques rapportées ici attirent l’attention sur les facteurs de risque que constituent une habitude de prise de toxiques(alcool, cannabis, mais aussi cocaïne, ecstasy…), la notion de tentatives de suicide antérieures et de divers troubles des conduites à valeur autodestructrice ou témoin d’une impulsivité sous-jacente (troubles du comportement alimentaire, scarifications, vols à l’étalage, fugues…), le rôle précipitant de la perte récente d’un parent ou d’un éloignement conséquent du foyer familial, l’effet de contagion potentielle, en particulier à cet âge, de cas de suicide spectaculaires amplifiés par les médias (« effet Werther »).Paradoxalement, l’appartenance à un milieu social favorisé peut aussi parfois contribuer au risque de tels passages à l’acte, lorsque les figures parentales ont remplacé affection et disponibilité par une abondance d’objets de consommation et une permissivité, ouvrant notamment la voie à la rencontre avec divers toxiques.

Mot-clés auteurs
Abus de substance; Adolescent; Tentative suicide; Toxicité; Toxicomanie; Toxique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
de Pourtalès M, Hazen C, Cottencin O, Consoli S. Adolescence, prise de toxiques et tentative de suicide par défenestration. La Presse médicale. 2010 Fév;39(2):177-186.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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