La découverte en 1997 au japon du premiers cas deStaphylococcus aureusde sensibilité intermédiaire aux glycopeptides (GISA) et de ses variantsS. aureus« résistance hétérogène à la vancomycine » hVISA, a suscité de nombreuses questions concernant leur signification clinique, les méthodes de détection de ces phénotypes et la définition de cette résistance. Une souche deS. aureusde sensibilité diminuée à la teicoplanie a été isolée à partir d’une hémoculture d’une patiente atteinte de pemphigus. L’antibiogramme a été réalisé par la méthode de diffusion en milieu gélosé selon les normes standard du CA–SFM. La concentration minimale inhibitrice (CMI) a été déterminée pour la vancomycine et la teicoplanine par la technique du E-test. Pour les deux souches deS. aureusisolées de pus et d’hémoculture, des PCR multiplex ont été réalisées pour la détection du gène mecA, la détermination des gènes des facteurs de virulence, la détermination du système agr, du type spa (protéine A) et du type de cassette. Elles ont été également analysées par « multilocus sequence typing » (MLST). La CMI vis-à-vis de la teicoplanine de la souche de SARM isolée d’hémoculture était de 16. C’est la première souche GISA décrite dans notre hôpital et dans le grand Tunis. Cette souche appartient au complexe clonal CC8, elle est rattachée au clone pandémique ibérique (agr1, entérotoxine A positive, ST 247, type spa t052). L’apparition de souches de h GISA et GISA est associée à un traitement prolongé aux glycopeptides. Les souches GISA et hGISA semblent associées aux groupes agr 1 et 2. La multirésistance du clone ibérique, majoritaire en Espagne et au Portugal, pourrait être expliquée par la présence de plusieurs gènes de résistance.