L’éducation sexuelle a évolué au cours de ces 40 dernières années. L’objectif de ce travail était de connaître les besoins, les connaissances et les souhaits des adolescents en matière d’éducation sexuelle et affective.MéthodeDans le Maine-et-Loire, une centaine de collégiens de classes de troisième ont donné leur avis sur le fond et la forme de l’éducation sexuelle et affective qu’ils avaient reçue, grâce à un autoquestionnaire.RésultatsUne majorité (88 %) de collégiens estimait qu’il était important que l’éducation sexuelle et affective fasse partie du programme de classe. La majorité des élèves (68 %) ne ressentait pas le besoin de parler à quelqu’un de sexualité. La moitié des filles déclaraient cependant avoir besoin de parler de la sexualité contre 16 % des garçons (p < 0,001). Les filles désiraient plus significativement être entre elles (35 %) que les garçons entre eux (23,5 %) (p = 0,001). Enfin, pour l’âge de début des séances d’éducation sexuelle, 66 % des collégiens, quel que soit leur sexe, répondaient entre 10 et 14 ans.DiscussionL’éducation sexuelle scolaire s’avère trop rare, bien loin de la fréquence légale. Elle apparaît fréquemment inadaptée aux attentes des jeunes. Afin d’améliorer cette prévention sexuelle, il s’avère nécessaire de débuter plus précocement l’éducation sexuelle et affective, de multiplier les occasions et les interlocuteurs en favorisant les thèmes qui préoccupent les jeunes. L’interlocuteur doit être de préférence jeune et utiliser des moyens de communication vivants et ludiques afin de dédramatiser cette éducation. Le plus important reste de respecter l’adolescent et de préserver une communication de qualité pour l’aider dans ses choix vers le bonheur.ConclusionLa promotion de la santé sexuelle relève d’une approche globale et nécessite entre autres une stratégie nationale, une coopération des acteurs locaux et un budget adapté.