Amélioration du contrôle glycémique et perte de poids sous exénatide chez des patients diabétiques de type 2: résultats d'une étude rétrospective observationnelle multicentrique belge.
Auteurs : De Block C1, Paquot N, Daoudi N, Ballaux D, Van Gaal LF, Scheen AJNous présentons les résultats d’une analyse rétrospective des dossiers médicaux de 4 centres de diabétologie belges réalisée sur 3 cohortes de patients diabétiques de type 2. Les données cliniques et biologiques ont été récoltées, respectivement, 3 mois (n=163 patients exposés), 6 mois (n=77) et 9 mois (n=28) après l’initiation d’un nouveau traitement par exénatide. Le présent travail se focalise principalement sur les deux cohortes les plus importantes, suivies à 3 et 6 mois. Le taux moyen d’HbA1c à l’inclusion atteint 9% et diminue de -1,3% et -1,4% à 3 et 6 mois, respectivement (-1,5% à 9 mois). Ni la durée du diabète ni le poids initial n’influencent la réponse métabolique. La réduction du taux d’HbA1c à 6 mois est d’autant plus grande que la valeur initiale est élevée : -0,5% pour une valeur de base <8%, -1,4% pour un taux de 8-10% et -2,4% pour une valeur >10%. A 6 mois, le critère composite d’une réduction du taux d’HbA1c >1% ou d’une valeur finale <7% est atteint par 69% des patients. Le poids corporel diminue de façon continue sur la durée du suivi, avec une réduction moyenne de -2,1 kg à 3 mois et de -3,0 kg à 6 mois (-4,9 kg à 9 mois). Plus le poids initial est élevé, plus la perte pondérale est grande lors de l’évaluation finale. Des nausées et, plus rarement, des vomissements ont été observés, essentiellement durant les premiers mois du traitement par exénatide. Au vu de ces résultats obtenus dans des conditions routinières de pratique clinique, l’exénatide peut être considéré comme une alternative valable à l’insuline pour l’intensification du traitement des patients diabétiques de type 2 après l’échec d’un traitement combiné par antidiabétiques oraux, indépendamment du taux d’HbA1c initial, du poids corporel et de la durée du diabète.