Le taux de prématurité modérée a nettement augmenté ces 10 dernières années. Les enfants concernés ont un risque augmenté de morbidité, notamment respiratoire. L’âge limite de l’indication des corticoïdes anténataux reste à 34 semaines d’aménorrhée (SA). L’objectif de cette étude était de donner les caractéristiques épidémiologiques d’une population d’enfants nés à 34, 35 et 36 SA et de rechercher les facteurs de risque de détresse respiratoire. Il s’agit d’une étude descriptive, monocentrique incluant 59, 55 et 72 enfants nés respectivement à 34, 35 et 36 SA, dans une maternité niveau III en 2005 et 2006 pour les 34 SA et en 2006 pour les 35 et 36 SA. Dans 63 % et 49 % respectivement des grossesses à 34 et 35 SA, une morbidité maternelle était présente. Le taux de césarienne avant travail était de 36 % chez les 34 SA et de 25 % chez les 35 SA. Chez 57 % des 34 SA et 27 % des 35 SA, une corticothérapie anténatale avait été réalisée. Une détresse respiratoire a été observée chez 27 % des 34 SA, 18 % des 35 SA et 8 % des 36 SA, alors que 8,5 % des 34 SA et 5,5 % des 35 SA ont été intubés. Une hospitalisation en réanimation néonatale ou unité de soins intensifs (USI) a été nécessaire pour 39 % des 34 SA, 29 % des 35 SA et 11 % des 36 SA. Seul l’âge gestationnel est apparu comme un facteur de risque significatif de détresse respiratoire. Il y avait une forte tendance à une diminution du taux de détresse respiratoire chez les enfants dont les mères avaient reçu des corticoïdes (odds-ratio = 0,39,p = 0,06).