Comment gérer les rapports coût-efficacité?
Auteurs : De Wever A1La science économique va introduire progressivement l'économie de santé dont la définition incite à rechercher une meilleure répartition des moyens tant publics que privés afin de faire plus ou mieux en faveur de la santé publique avec les fonds disponibles. Les besoins, l'offre, la demande et le comportement des consommateurs sont différents dans ce marché particulier qui évolue rapidement et se rapproche progressivement de l'économie de marché. L'état de santé des individus constitue la demande de soins et les biens et services médicaux sont l'offre. Le rôle des études d'évaluation en économie de santé est de favoriser un meilleur usage des ressources limitées pour des besoins illimités. Les principes de base d'une analyse du rapport coût/efficacité sont relativement simples. Ils comparent les coûts incrémentaux par rapport à l'accroissement d'efficacité. Le QALY se fonde sur le principe que l'on combine la qualité et la quantité de vie en un seul concept, la mesure de la qualité de vie d'une personne à un moment donné. Le 100ème rapport du KCE aborde les limites de cette méthode et son utilisation absolue comme en Angleterre. En effet, il convient de tenir compte d'autres facteurs dont la valeur ajoutée en termes d'efficacité clinique, d'accessibilité, de gravité des situations pathologiques et de caractère émotionnel. L'ICER (Incremental Cost Efficacy Ration) a de nombreuses faiblesses et peut donner l'illusion que la décision de prise en charge est simple. Toutefois négliger l'approche économique n'est pas non plus éthique. L'ICER est avant tout un facteur de pondération.