La leishmaniose cutanée (LC) est une maladie parasitaire qui constitue un problème de santé publique aussi bien dans le monde qu’en Tunisie. Son diagnostic repose sur des techniques de routine, examen direct (ED) et culture, qui, en raison de plusieurs facteurs, manquent de sensibilité. La biologie moléculaire, plus rapide et plus sensible, a montré son apport dans le diagnostic de la LC. Le but de notre travail était de démontrer, d’une part, l’apport de laPolymerase Chain Reaction(PCR) dans le diagnostic de la LC (en comparant les résultats obtenus par cette technique de biologie moléculaire à ceux trouvés à l’ED) et, d’autre part, de comparer deux paires d’amorces ciblant le gène leishmanien codant pour la sous-unité 18 s ribosomale : la paire R221/R332 (PCR1) et la paire Lei70L/Lei70R (PCR2). Notre travail a été réalisé sur 299 échantillons. Cent quatre-vingt-huit prélèvements étaient positifs par l’ED et/ou la PCR et 111 étaient négatifs. Deux prélèvements seulement étaient positifs uniquement par l’ED contre 74 qui étaient positifs uniquement en PCR (PCR1 et/ou PCR2). Parmi ces 74 prélèvements, 64 étaient positifs par la PCR2 seule contre deux prélèvements qui étaient positifs par la PCR1 seule. Les huit prélèvements restants étaient positifs à la fois par la PCR1 et la PCR2. La PCR (notamment la PCR2) montre un pourcentage de positivité plus important que l’ED : 98,93 % pour la PCR contre 60,6 % pour l’ED.