Les troubles de la marche s’inscrivent dans le cadre des troubles axiaux de la maladie de Parkinson et représentent un des écueils thérapeutiques majeurs dans les formes évoluées de la maladie avec l’apparition d’enrayage cinétique, oufreezing, et de chutes. Lal-DOPA a apporté la preuve de son efficacité sur lefreezingau cours d’une étude en double insu et repose surtout sur l’expérience clinique. Les agonistes dopaminergiques apparaissent moins efficaces que lal-DOPA et n’ont pas fait la preuve formelle de leur efficacité. Les inhibiteurs enzymatiques ont un apport modeste qui nécessite d’être confirmé. Ces symptômes apparaissent donc au moins en partie doparésistants et justifient d’étudier les autres grands systèmes de neurotransmission. Parmi les traitements ayant une action partiellement noradrénergique, le méthylphénidate (MPD) pourrait améliorer lefreezinget les troubles attentionnels. La mémantine a montré un intérêt sur les symptômes moteurs et la marche des patients parkinsoniens fluctuants, possiblement en réduisant l’hyperactivité glutamatergique du noyau subthalamique (NST) sur le noyau pédonculo-pontin (PPN). La richesse de l’innervation cholinergique du PPN suggère aussi l’intérêt des anticholinestérasiques dont le bénéfique doit être mesuré en fonction de la possible aggravation du tremblement de repos. Les nombreuses interactions entre le système sérotoninergique et dopaminergique nécessitent la mise en place d’études sur le retentissement moteur complexe des traitements sérotoninergiques qui peuvent aggraver le syndrome parkinsonien, mais pourraient aussi, à l’instar de la paroxétine et de la ritansérine, apporter un bénéfice sur la marche. L’objet de cette revue est de développer les différentes hypothèses physiopathologiques en lien avec les études fondamentales et ces études pilotes pour motiver la mise en place d’études en double insu versus placebo afin de confirmer leur intérêt thérapeutique.