Points essentielsLes dysfonctionnements cognitifs observés après anesthésie, sont liés à la fois aux effets des anesthésiques, de la chirurgie et/ou des éventuels traitements concomitants administrés en postopératoire.La période initiale de récupération des effets cognitifsconnus des agents utilisés pour l’anesthésie est de courte durée, quelques heures à quelques jours, mais peut être allongée par les traitements concomitants administrés en postopératoire, comme c’est le cas des analgésiques majeurs (opiacés).Pendant la première semaine postopératoire, une altération aiguë des fonctions cognitives est trouvée chez certains patients à risques(patients âgés, chirurgie majeure, susceptibilité cérébrale, infection), sous la forme d’un syndrome confusionnel transitoire, résolutif en 1 à 3 jours dans la plupart des cas.La survenue d’un tel événement (confusion) nécessite un suivi à distance (3 mois) des fonctionscognitives, en particulier chez le sujet âgé.Un dysfonctionnement précoce à la fin de la première semaine est encore objectivable chez environ 40 % des patients (suivi de cohortes), quel que soit leur âge. Ceci est légèrement réduit en cas d’anesthésie locorégionale.Un tel dysfonctionnement à 3 mois n’est encore observable que chez 10 à 15 % des sujets âgés de plus de 60 ans (versus6 % chez les patients plus jeunes).Cependant, chez les patients ayant une affection cérébrale pré-existante symptomatique, l’incidence d’une dysfonction cognitive persistante reste pour le moment inconnue.Les mécanismes physiopathologiques impliqués dans un dysfonctionnement prolongé sont encore l’objet d’hypothèses.