IntroductionL’utilisation effective du test de diagnostic rapide (TDR) et les pratiques de prise en charge des affections ORL en médecine de ville sont mal connues même après plusieurs années de diffusion de ce test.MéthodesUne enquête descriptive de ces pratiques en Pays de la Loire a été conduite entre novembre 2006 et janvier 2007 auprès d’un échantillon de 116 médecins généralistes. Un retour d’expérience de médecins généralistes ne faisant pas partie de l’échantillonnage enquêté (focus group) a également été recueilli.RésultatsCinq cent vingt-cinq patients ont été inclus. Ces patients consultaient pour mal de gorge, suspicion d’angine ou avaient eu un TDR au cours de la consultation. Un TDR a été réalisé pour 46 % d’entre eux. Soixante patients ayant un test positif ont systématiquement reçu un antibiotique mais il a aussi été prescrit un antibiotique à 20 patients dont le test était négatif. Soixante-quinze pour cent des médecins enquêtés considéraient le TDR comme étant utile ou très utile pour la pratique.DiscussionLes recommandations concernant les affections ORL sont connues des médecins mais, dans leur pratique, les schémas décisionnels ne sont utilisés que partiellement. Cette attitude semble logique car même au niveau international, les recommandations ne sont pas unanimes sur la démarche à suivre. Pour un même patient, les médecins enquêtés ont moins souvent prescrit un antibiotique en cas de réalisation du TDR comme le recommande l’AFSSAPS.ConclusionUne diminution de la consommation d’antibiotiques en ville a été enregistrée et la CNAMTS l’attribue, en partie, à la mise à disposition des TDR de l’angine qui est donc toujours d’actualité pour les médecins libéraux et est même étendue à l’hôpital.