Points essentielsL’hépatite fulminante est une urgence car en quelques heures, il faut : trouver la cause de l’hépatite(on ne la trouve pas dans 15 à 20 % des cas), éliminer une contre-indication à la transplantation hépatique, établir son indication, prévenir et/ou traiter les complications liées à la défaillance hépatique.Les virus (en particulier les virus A et B), les médicaments et les toxiques sont les causes les plus fréquentes d’hépatite fulminante avec des proportions variables d’un pays à l’autre. Les virus, principaux responsables jusqu’en 1995-1996, ont été devancés par les médicaments et en particulier le paracétamolqui a pris la première place en Europe et aux États-Unis.Il existe aussi des causes plus rares : virus(herpes virus HSV1 ou 2, virus de l’hépatite E, Parvovirus B19, varicelle-zona),maladie de Wilson, syndromes de Budd-Chiari aigu et Reyes, hépatites auto-immunes, infiltrations hépatiques néoplasiques,hépatite hypoxique, coup de chaleur, stéatose aiguë gravidique, HELLP syndrome.Le pronostic est essentiellement fixé par l’état neurologique, mais aussi, très rapidement par l’atteinte d’autres organes. La transplantation hépatique a révolutionné le pronostic des hépatites fulminantes, faisant passée la survie de 10-20 %(toutes étiologies confondues),à 75-80 % à 1 an et 70 % à 5 ans.La prise en charge de ces patients ne se conçoit que dans des centres spécialisés, ayant accès à la transplantation hépatique et aux différents moyens modernes de réanimation hépatiques(hypothermie, supports hépatiques artificiels, dialyse à l’albumine, monitorage de la pression intracrânienne et de la perfusion cérébrale…)et ceci, dès les premières manifestations de la maladie.