Dans la majorité des cas, il est relativement aisé de distinguer entre méningite bactérienne et méningite virale en intégrant les données de l’examen clinique, l’aspect macroscopique du liquide céphalorachidien (LCR), les résultats de la formule cytochimique et de l’examen direct du LCR. Cependant, dans environ 20 % des cas, ce diagnostic différentiel peut être difficile. Dans ces situations, des examens paracliniques peuvent aider au diagnostic. La mesure du lactate dans le LCR est un bon prédicteur de méningite bactérienne pour des valeurs supérieures à 3,5 mmol/l. La procalcitonine sérique est un marqueur biologique performant pour discriminer entre méningite bactérienne et virale, avec une valeur seuil entre 1 et 2 ng/ml, mais ce paramètre peut être pris en défaut dans les deux sens dans des cas individuels. Des scores/modèles performants d’aide au diagnostic différentiel ont été validés et peuvent être proposés pour l’utilisation clinique quotidienne, notamment dans les services d’accueil d’urgence, aussi bien d’adultes que d’enfants, pour identifier les patients ayant une très faible probabilité d’avoir méningite bactérienne, chez lesquels l’antibiothérapie peut ainsi être évitée.