IntroductionLes pathologies de l’ouraque, bien qu’exceptionnelles, nécessitent d’être connues des dermatologues car elles relèvent d’une prise en charge adaptée, confiée aux urologues. En l’absence de traitement, les patients sont exposés aux risques de complications infectieuses récurrentes ou de dégénérescence en adénocarcinome vésical.ObservationUn homme de 32 ans consultait pour un suintement discret et récidivant de l’ombilic depuis environ un an. Il avait déjà eu sans succès plusieurs applications d’azote liquide ainsi que des tamponnements au nitrate d’argent sur une lésion ombilicale de quelques millimètres considérée comme un granulome pyogénique. Le diagnostic de sinus de l’ouraque était suspecté cliniquement (inflammation ou suppuration ombilicale) et confirmé par l’uroscanner.DiscussionUn défaut d’oblitération partiel ou total du canal allantoïdien au cinquième mois de gestation peut être à l’origine de quatre types de pathologies bénignes de l’ouraque. La fistule ombilicovésicale complète (50 %) est en principe diagnostiquée en période néonatale. Chez l’adulte, la forme la plus fréquente est le kyste de l’ouraque (30 %), alors que les sinus ou fistules borgnes externes (15 %), comme dans notre observation, et les diverticules (5 %) sont plus rares. Le geste chirurgical doit emporter l’ouraque et une collerette vésicale. La chirurgie laparoscopique apparaît comme une voie d’abord intéressante chez ces patients jeunes et actifs.