Les auteurs rapportent la conduite pratique à adopter devant une exophtalmie. Il faut d’abord reconnaître cette exophtalmie cliniquement, la confirmer par une exophtalmomètrie, la caractériser dans ses aspects cliniques : axile, non axile, pulsatile, etc. Une fois affirmée, il faut chercher la cause de cette exophtalmie au moyen de l’imagerie et de l’anatomie pathologique. L’imagerie comporte trois grands examens : l’échographie Doppler couleur, le scanner RX et la résonance magnétique nucléaire, qui permettent chacun d’apporter des éléments pour le diagnostic causal : inflammation (ophtalmopathie dysthyroïdienne et orbitopathies non spécifiques), abcès, tumeur orbitaire etc. L’anatomie pathologique permet, grâce à une biopsie ou une biopsie exérèse en cas de suspicion de tumeur, de confirmer celle-ci. Parmi les grandes étiologies, on peut retenir : la fistule carotido-caverneuse qui représente l’urgence neurochirurgicale par excellence, les ophtalmopathies dysthyroïdiennes, les orbitopathies inflammatoires chroniques idiopathiques, les traumatismes et les tumeurs bénignes ou malignes diffuses ou localisées comme par exemple à la glande lacrymale.