Chronologie du développement embryonnaire de la souche « Espiguette » avec ou sans diapause de Locusta migratoria Linnaeus (Orthoptera : Acrididae)
Auteurs : Harrat A, Petit D1L'examen des œufs prélevés toutes les 24 heures après la ponte nous a permis d'étudier la chronologie du développement embryonnaire de la souche «Espiguette» de Locusta migratoria L. Cette souche présente un caractère hétérogène puisque le développement à 27 °C est selon les oeufs avec ou sans diapause. Les oeufs qui entreront ultérieurement en diapause présentent un développement plus lent que celui des autres oeufs de cette même souche. Ce ralentissement d'abord faible devient de plus en plus accusé jusqu'à l'entrée en diapause. Après la période de diapause et la mise des œufs univoltins à 27 °C, le développement ne reprend que très lentement puisque la catatrepsis se réalise en 3 jours, alors que chez les œufs sans diapause, la catatrepsis n'est que de 24 heures. Chez les oeufs qui ne manifestent pas de diapause, les embryons effectuent l'anatrepsis et la catatrepsis à la même vitesse. Leur morphologie évolue également à la même vitesse jusqu'au stade VII. Cependant la fin du développement se déroule lentement jusqu'à l'éclosion. Deux moments critiques existent donc: le premier au début de l'anatrepsis concerne les œufs qui se mettront en diapause; le deuxième qui a lieu au stade VII, c'est-à-dire après la fermeture dorsale de l'embryon, touche les œufs qui ont échappé à la diapause. A ces moments critiques, doivent vraisemblablement correspondre des états particuliers du métabolisme embryonnaire qui aurait tendance à devenir moins élevé.