Le diagnostic de méningite bactérienne doit être suspecté dès l’examen clinique initial en présence de fièvre, signe le plus fréquent, associée à d’autres signes d’atteinte neuroméningée plus inconstants (troubles de conscience, céphalées, raideur de nuque, déficit neurologique focal, crise convulsive). La présence d’un rash cutané oriente vers une origine méningococcique, alors qu’une paralysie des nerfs crâniens est plus fréquente en cas de méningite tuberculeuse ou listérienne. Un foyer infectieux ORL ou pulmonaire et la notion d’un traumatisme crânien récent évoquent l’implication d’un pneumocoque. Enfin, l’installation de la symptomatologie sur plusieurs jours, surtout si des signes généraux y sont associés, est très en faveur d’une méningite tuberculeuse. Les principaux facteurs de mauvais pronostic à rechercher dès l’admission sont la présence de troubles de la conscience, d’une instabilité hémodynamique, de troubles neurologiques et un âge avancé. Enfin, la morbidité et la létalité des méningites à pneumocoque sont supérieures à celles des méningites à méningocoque. Le scanner cérébral apporte un complément d’informations sur les possibles complications intracrâniennes. Certaines circonstances, telles que des signes de focalisation neurologique et des signes d’hypertension intracrânienne, l’imposent avant la ponction lombaire. Les facteurs de risque de méningite doivent être dépistés et traités en fonction du germe impliqué. Le suivi des patients dépend de leur évolution après traitement. La présence de séquelles neurologiques impose un suivi spécialisé en externe. Des séquelles neuropsychologiques (ralentissement cognitif, troubles de la mémoire) peuvent persister plusieurs années même en l’absence de troubles neurologiques associés.