IntroductionLe cancer du col de l’utérus touche annuellement 150 femmes en Bretagne en l’absence de dépistage organisé.Matériel et méthodesÉtude rétrospective concernant 191 patientes traitées pour un cancer invasif du col utérin entre 2000 et 2005 centrée sur leur passé cytologique. L’âge moyen des patientes était de 52 ans (22–87 ans). Le niveau socioéconomique des patientes a été relevé. La répartition des sous-types histologiques était : 73 % de type épidermoïde (âge moyen de 54 ans) et 22 % d’adénocarcinomes (âge moyen 47 ans). Tous les stades étaient représentés : stade I 46 %, II 32 %, III 9 % au stade IV (13 %).RésultatsLe cancer était symptomatique dans 89 % des cas et 72 % des patientes n’avaient pas bénéficié de dépistage cytologique selon les recommandations françaises (50 % aucun suivi, 22 % suivi entre trois et dix ans), tandis que 28 % des patientes avaient eu un frottis dans les trois ans. Le niveau socioéconomique des patientes influait fortement sur la participation au dépistage. La proportion de patientes ayant un adénocarcinome invasif du col était de 31 % chez les patientes avec un frottis datant de moins de trois ans (contre 22 % dans notre population globale) et ce sous-type histologique était surreprésenté chez les patientes de moins de 35 ans (35 %). Enfin, 2,6 % des patientes ont été perdues de vue après réalisation d’un frottis pathologique.ConclusionL’extension du dépistage et son organisation restent une priorité dans notre région. La sensibilité moyenne du frottis est illustrée par la surreprésentation des adénocarcinomes, en particulier chez les femmes jeunes.