Interet de la manometrie oesophagienne avant chirurgie anti-reflux.
Auteurs : Mouelhi L1, Ghrib B, Ben Yedder J, Debbeche R, Krichene A, Salem M, Abdesselem M, Zaouche A, Najjar TPré-requis : Les troubles moteurs à type d'hypomotilité oesophagienne sont fréquemment retrouvés au cours du reflux gastro-oesophagien (RGO). Buts : Déterminer la fréquence et le type des anomalies manométriques rencontrées dans le cadre du bilan pré-opératoire du RGO, la fréquence de la dysphagie chez les malades opérés d'un RGO et rechercher des facteurs associés à un plus grand risque de dysphagie, en insistant sur les résultats de la manométrie pré-opératoire. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les malades opérés pour RGO, ayant eu une manométrie pré-opératoire et chez qui l'apparition d'une dysphagie post-opératoire a été systématiquement recherchée lors du suivi. Résultats : Notre a porté sur 33 patients, d'âge moyen 46 ans et un sex-ratio de 0,4. La manométrie pré-opératoire était pathologique dans environ 1/3 des cas, avec une fréquence des troubles moteurs non spécifiques à type d'hypomotilité. Aucun facteur épidémiologique, clinique ou pHmétrique n'était associé à une plus grande fréquence de troubles moteurs oesophagiens. Les gestes réalisés étaient une fundoplicature à la Nissen chez 31 patients et à la Toupet chez 2 patients. Une dysphagie post-opératoire a été notée dans 21% des cas, sans corrélation avec les anomalies manométriques pré-opératoires. Conclusion : L'hypomotilité oesophagienne est relativement fréquente au cours du RGO, et n'est pas associée à une augmentation du risque de dysphagie après réalisation d'un geste anti-reflux.