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Influence des polypathologies sur le traitement des hémopathies malignes

Auteurs : Najman A1, Andre K, Gorin NC
Affiliations : 1Service des Maladies du Sang et de Thérapie Cellulaire, Hôpital Saint-Antoine (APHP), Paris cedex 12, France.
Date 2009 Mai 1, Vol 96, Num 5, pp 563-70Revue : Bulletin du cancerType de publication : article de périodique; DOI : 10.1684/bdc.2009.0857
Synthèse
Résumé

Les pathologies associées sont fréquentes à l'âge habituel de survenue des hémopathies malignes chez l'adulte. Ces comorbidités peuvent modifier l'évolution naturelle de ces maladies, conduire à des changements thérapeutiques et engendrer des coûts supplémentaires. Pour analyser leur fréquence et leur retentissement sur les décisions thérapeutiques, nous avons revu 330 dossiers de sujets atteints d'hémopathies malignes pris en charge dans les années 2003 et 2004 dans le service des maladies du sang de l'hôpital Saint-Antoine. L'âge médian des malades était de 61 ans. Quarante pour cent d'entre eux était soigné pour un lymphome surtout non hodgkinien. Seize pour cent était soigné pour un myélome et 8 % pour une leucémie aiguë. Seize pour cent d'entre eux était soigné pour une leucémie lymphoïde chronique, 16 % pour un syndrome myéloprolifératif. Une comorbidité a été trouvée chez près de 84 % des patients, dont l'hypertension artérielle dans 35 % des cas, une insuffisance coronarienne dans 16 % des cas, un diabète dans 13 % des cas ainsi qu'une bronchopathie chronique, une insuffisance rénale dans 10% des cas ainsi qu'une insuffisance cardiaque et des troubles du rythme cardiaque dans les mêmes pourcentages. Une modification du traitement (changement ou adaptation du protocole) a été retrouvée chez 62/276 patients porteurs d'une des comorbidités relevées. Les pathologies qui conduisent à des changements thérapeutiques sont dans l'ordre décroissant de risque relatif: le déficit neu- rologique (hors accident vasculaire cérébral) (odds ratio [OR]: 4,86 ; IC 95 %: [1,47-16,02] ; p = 0,009), le diabète insulinodépendant (OR: 4,33 ; IC 95 %: [1,40-13,31] ; p = 0,01), la bronchopathie chronique (OR: 3,33 ; IC 95 %: [1,37-8,08] ; p = 0,007), l'insuf- fisance rénale (OR: 3,07 ; IC 95 %: [1,27-7,43] ; p = 0,01 l'insuffisance coronarienne (OR: 2,89 ; IC 95 %: [1,30-6,42] ; p = 0,009) et l'hypertension artérielle (OR: 2,74 ; IC 95 %: [1,39-5,38] ; p = 0,003). Les comorbidités doivent être prises en compte dans la définition des groupes homogènes de patients pour mieux cerner le surcoût financier qu'elles peuvent entraîner. De même, les essais cliniques doivent prendre en compte ces données pour élaborer des protocoles thérapeutiques adaptés à la population traitée.

Mot-clés auteurs
Association morbide; Cancérologie; Décision; Homme; Hémopathie maligne; Polypathologie; Prise de décision; Traitement;
 Source : John Libbey Eurotext
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Najman A, Andre K, Gorin N-C. Influence des polypathologies sur le traitement des hémopathies malignes. Bull Cancer. 2009 Mai 1;96(5):563-70.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/06/2018.


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