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Syndrome de l’ovaire rémanent : difficultés diagnostiques et stratégies thérapeutiques

Auteurs : Chung Fat B, Terzibachian J-J1, Bertrand V1, Leung F1, de Lapparent T1, Grisey A1, Maillet R2, Riethmuller D2
Affiliations : 1Service de gynécologie-obstétrique, centre hospitalier de Belfort-Montbéliard, site de Belfort, 14, rue de Mulhouse, 90016 Belfort, France2Service de gynécologie-obstétrique, CHU de Besançon, 2, place Saint-Jacques, 25030 Besançon, France
Date 2009 Juin, Vol 37, Num 6, pp 488-494Revue : Gynécologie, obstétrique & fertilitéType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.gyobfe.2009.03.027
Article original
Résumé

ObjectifsLe syndrome de l’ovaire rémanent est une complication rare survenant après une ovariectomie uni- ou bilatérale, avec ou sans une hystérectomie. Ce syndrome résulte d’un fragment de corticale ovarienne laissé en place et devenant fonctionnel et dystrophique. L’objectif de cette étude est de rapporter les observations des patientes prises en charge chirurgicalement pour un syndrome de l’ovaire rémanent durant les 10 dernières années et de rappeler les difficultés diagnostiques et thérapeutiques.Patientes et méthodeIl s’agit d’une étude observationnelle rétrospective menée entre 1997 et 2006. Sept patientes ont été prises en charge chirurgicalement pour un syndrome de l’ovaire rémanent. Une analyse des données périopératoires (antécédents chirurgicaux, techniques opératoires et évolution postopératoire) a été réalisée.RésultatsL’âge moyen des patientes a été de 46 ans (36 à 55 ans). Le nombre d’interventions chirurgicales abdominopelviennes antérieures a été de 2 à 5. Le délai moyen d’apparition du syndrome de l’ovaire rémanent après l’ovariectomie a été de 4 ans et 4 mois (5 mois à 12 ans). Parmi ces 7 patientes, 3 ont eu une hystérectomie. Une symptomatologie douloureuse a été présente dans tous les cas. Un traitement par antigonadotrope a été instauré chez une patiente, sans succès. Une ponction a été réalisée auparavant dans 2 cas avant le traitement chirurgical. La chirurgie a été par voie laparotomique d’emblée dans 2 cas. Une cœlioscopie a été réalisée dans 5 cas et une laparoconversion a été indiquée dans 1 cas. Des difficultés opératoires avec une modification des rapports anatomiques ont été notées dans tous les cas. Un cathétérisme urétéral peropératoire a été indiqué dans 2 cas. Enfin, une radiothérapie a été réalisée chez une patiente après une récidive, compte tenu des difficultés opératoires majeures rencontrées lors de l’exérèse de l’ovaire rémanent.Discussion et conclusionLe syndrome de l’ovaire rémanent est une complication rare et souvent méconnue. La chirurgie, qu’elle soit par cœlioscopie ou par laparotomie, reste le traitement de référence. Ces interventions sont souvent difficiles et associées à un risque élevé de complications. Sur le plan anatomopathologique, on retrouve le plus fréquemment des lésions dystrophiques avec des corps jaunes kystiques et hémorragiques. La prévention du syndrome de l’ovaire rémanent repose en amont sur un traitement chirurgical rigoureux au moment de l’ovariectomie afin de ne pas laisser en place de tissu ovarien.

Mot-clés auteurs
Syndrome de l’ovaire rémanent; Ovariectomie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Chung Fat B, Terzibachian J-J, Bertrand V, Leung F, de Lapparent T, Grisey A, Maillet R, Riethmuller D. Syndrome de l’ovaire rémanent : difficultés diagnostiques et stratégies thérapeutiques. Gynecol Obstet Fertil. 2009 Juin;37(6):488-494.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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