ObjectifsAnalyse des facteurs de risques d’exposition dans les cures de prolapsus par voie vaginale avec mise en place de prothèse non résorbable.Patientes et méthodesNous avons effectué une étude rétrospective continue des 208 patientes opérées entre 2003 et 2007. Les patientes avaient selon la localisation du prolapsus : la pose d’une prothèse sous-vésicale et/ou la mise en place d’une bandelette postérieure transsacroépineuse. Une hystérectomie et une myorraphie de releveurs étaient réalisées si besoin. Le matériel utilisé était soit multifilaments, soit du polypropylène monofilament à larges mailles.RésultatsAprès un recul de trois ans, nous avons retrouvé un taux d’exposition de 16,8 % (23 % de traitement médical). Il existait deux pics d’incidence à quatre et dix mois. Les facteurs de risque indépendants étaient le type de prothèse utilisé, l’âge inférieur à 60 ans et la réalisation d’une hystérectomie. Les patientes traitées par des œstrogènes locaux et celles opérées par l’opérateur le plus expérimenté présentaient un risque moins élevé d’exposition. Nous avons retrouvé 5 % de complications peropératoire.Discussion et conclusionL’hystérectomie, le type de prothèse et l’incision antérieure en T inversé de Crossen sont des facteurs de risque reconnus. L’âge, le degré du prolapsus, la taille de la prothèse, l’expérience du chirurgien sont des facteurs de risque discutés. La cure de prolapsus par voie vaginale avec renfort prothétique non résorbable doit, selon nous, être réservée à des prolapsus de stade supérieur à 3, l’hystérectomie devrait être évitée et la prescription d’oestrogènes par voie locale favorisée.