IntroductionLe but de cette étude a été de déterminer et de rechercher des facteurs susceptibles d’expliquer la survenue d’une syncope chez des sujets qui avaient des tachycardies jonctionnelles paroxystiques (TJP) et un ECG intercritique normal.MéthodesQuatre cent dix-neuf patients âgés de dix à 88 ans (47 ± 19) avec un ECG intercritique normal, ont été recrutés consécutivement pour des TJP. Soixante-dix-huit patients avaient présenté au moins un épisode de syncope. Ils ont eu une étude électrophysiologique systématique pratiquée par voie transœsophagienne, un échocardiogramme, des manœuvres vagales et untilt-testdans 25 cas.RésultatsL’âge, le sexe, la méthode d’induction, le mécanisme de la tachycardie, la fréquence moyenne en tachycardie ont été similaires chez les sujets avec et sans syncope. La syncope a été attribuée à une réaction vagale à l’arrêt de la TJP (n = 31), une fréquence cardiaque rapide en crise (n = 15), une dysfonction sinusale (n = 6), une ischémie coronaire (n = 5), une crise de tétanie (n = 3), un âge très avancé (n = 3), des causes multiples (n = 3) et chez huit sujets est restée inconnue. Le traitement de la TJP par ablation dans 28 cas a supprimé la syncope chez 26 sujets.ConclusionEn conclusion, une syncope peut survenir chez 18 % des sujets qui ont une histoire de TJP. Plusieurs mécanismes sont possibles. Les plus fréquents sont une ischémie coronaire ou une dysfonction sinusale chez les sujets âgés, une réaction vagale ou une fréquence cardiaque rapide ou une crise de tétanie chez les patients de tous les âges.