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Toxidermie au bortézomib : syndrome de Sweet ? Deux cas

Auteurs : Thuillier D1, Lenglet A2, Chaby G, Royer R2, Vaida I2, Viseux V1, Dadban A1, Billet A1, Christophe O1, Chatelain D3, Marolleau J-P2, Lok C1, Damaj G2
Affiliations : 1Service de dermatologie, hôpital Sud, CHU d’Amiens, avenue René-Laennec-Salouel, 80054 Amiens cedex 1, France2Service des maladies du sang, hôpital Sud, CHU d’Amiens, avenue René-Laennec-Salouel, 80054 Amiens cedex 1, France3Service d’anatomopathologie et de cytologie pathologiques, hôpital Nord, CHU d’Amiens, Amiens, France
Date 2009 Mai, Vol 136, Num 5, pp 427-430Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2008.10.039
Cas clinique
Résumé

IntroductionLe bortézomib est un inhibiteur du protéasome utilisé dans le traitement du myélome et d’autres hémopathies. Nous rapportons deux cas de toxidermie sous ce traitement, dont l’un marqué par la présence d’ulcérations muqueuses géantes.ObservationsCas 1 : un homme de 62 ans était traité par bortézomib pour un lymphome du manteau. Dix jours après le premier cycle de traitement, on notait l’apparition d’ulcérations buccales douloureuses spontanément résolutives. Une semaine après la fin du deuxième cycle survenait un second épisode d’ulcérations muqueuses associées à une éruption cutanée papulonodulaire. La biopsie montrait un infiltrat dermique à polynucléaires neutrophiles dans la peau et à prédominance lymphocytaire sur la muqueuse. L’arrêt du bortézomib, associé à un traitement par colchicine, entraînait une guérison des lésions. Cas 2 : une femme de 46 ans était traitée par bortézomib pour une leucémie à plasmocytes. Deux jours après le premier cycle est apparue une éruption cutanée fébrile, spontanément régressive. L’éruption récidivait 48 heures après la première injection du deuxième cycle, sous forme de lésions douloureuses papulonodulaires du tronc. La biopsie montrait un aspect histologique évoquant un syndrome de Sweet. Les lésions ont disparu spontanément. De la dexaméthasone a été ajoutée lors des perfusions suivantes de bortézomib et il n’y a pas eu de récidive des lésions cutanées.DiscussionLes réactions cutanées induites par le bortézomib sont fréquentes et ne nécessitent généralement pas l’arrêt du traitement. Dans certaines observations publiées, le diagnostic de syndrome de Sweet induit par le médicament a été porté, mais aucune ne mentionnait de lésion muqueuse. Chez notre patient, plusieurs hypothèses pourraient expliquer l’origine des ulcérations, mais leur rattachement à la dermatose neutrophilique induite par le bortézomib semble probable.

Mot-clés auteurs
Bortézomib; Toxidermie; Syndrome de Sweet; Ulcération buccale;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Thuillier D, Lenglet A, Chaby G, Royer R, Vaida I, Viseux V, Dadban A, Billet A, Christophe O, Chatelain D, Marolleau J-P, Lok C, Damaj G. Toxidermie au bortézomib : syndrome de Sweet ? Deux cas. Ann Dermatol Venereol. 2009 Mai;136(5):427-430.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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